Découvrez un exemple archétypal de communication audiovisuelle narrative, qui a marqué les esprits au Festival de la Correspondance de Grignan 2024 !
 

La meilleure façon de faire comprendre au public ce qu'est une adaptation de correspondances était que ce petit film soit lui-même une adaptation. L'idée de proposer une adaptation au carré, une adaptation audiovisuelle de l'adaptation littéraire, s'est donc rapidement imposée comme une évidence.

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L'utilisation d'un prologue généré par IA, reprenant les codes du cinéma et la grammaire introductive de certains drames et épopées historiques, permettait d'installer un contexte captivant et d'introduire notre Victor H. avec un langage et des références familiers aux spectateurs. Ce pastiche post-moderne assumé (renforcé par l'adoption du format anamorphique, l'étalonnage cinématographique des couleurs et un design sonore travaillé) créait une ambiance immersive plongeant immédiatement le public dans l'univers de notre récit.

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Représenter le travail intellectuel d'adaptation de Virginie en la montrant en train de plier les lettres d'époque pour les transformer en objets à part entière offrait une métaphore particulièrement didactique et tactile pour illustrer comment son travail donne une nouvelle forme et une nouvelle vie aux écrits originaux. Une métaphore, en tant qu'histoire permettant de saisir des concepts abstraits de manière concrète et visuelle, est l'un des outils de prédilection de la communication narrative.

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Notez que la communication narrative est didactique avant d'être argumentative. Il s'agit de donner à comprendre quelque chose au public et de le laisser ensuite décider s'il veut être sensible au message d'influence communiqué par l'histoire qui lui est contée. Cette approche illustre la dimension profondément éthique de la communication narrative, respectant l'intelligence et la sensibilité du public.

 

Le pliage à la main ajoutait en outre une dimension DIY, tactile et sensuelle, contrastant avec ce que l'on reproche habituellement aux images générées par l'IA : leur virtualité et leur manque d'incarnation. Dans ce projet, nous avons voulu montrer que l'IA, souvent perçue comme froide et déshumanisante, offre en vérité un nouvel outil, aux côtés de l'encre et de la plume, pour imprimer des paysages, des formes, des couleurs, des atmosphères et des visages dans l'imagination des lecteurs et spectateurs.

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Enfin, ressusciter Victor Hugo et lui donner la parole en 2024, c'était mimer ce que fait Virginie avec son ouvrage Victor Hugo, l'âme des aigles, et ainsi souligner ce processus de perpétuation de la parole, qui fait revivre des voix du passé et les rend pertinentes et vivantes pour les générations actuelles.